Physique – Chimie
Ravageurs : Les Pucerons
Chez les pucerons les individus non ailés se déplacent peu, ce qui conduit à la formation de colonies denses. Les ailés, quant à eux, peuvent parcourir de très grandes distances via les courants aériens pour fonder de nouvelles colonies. Certains pucerons sont polyphages et d’autres sont inféodés à une seule espèce végétale. D’autres ont besoin de deux hôtes pour leur développement biologique. Les pucerons provoquent des piqûres d’alimentation dans les vaisseaux conducteurs de la sève élaborée.
Symptômes et dégats
• Les pullulations provoquent une diminution de croissance, des malformations causées par l’injection de salive et un dépérissement progressif de la plante.
• Le miellat produit se couvre généralement d’un complexe de champignons noirâtres, la fumagine, qui provoque une diminution de la photosynthèse.
• Boursouflures du bois dans le cas du puceron lanigère.
• Transmission possible d’autres parasites comme les virus.
Principaux couples : parasites / hôtes
Puceron noir de la fève (Aphis fabae) : arbre aux papillons, bignone, clématite, cytise, fuchsia, fusain, robinier, seringat, sureau, viorne, yucca.
• Puceron lanigère du pommier (Eriosoma lanigerum) : aubépine, cognassier, cognassier du Japon, cotonéaster, poirier, pommier,
pyracantha, sorbier.
• Puceron vert du rosier (Macrosiphum rosae) : rosier.
• Puceron vert du pêcher (Myzus persicae) : Brugmansia, arbre aux papillons, cactées, fuchsia, Photinia, Prunus, Rubus.
Parties végétales concernées
Feuilles, tiges, racines
Méthodes de lutte curative
Lutte alternative : Nettoyage manuel à l’eau savonneuse ou à l’alcool à 10%. Aspersion à l’eau avec un pulvérisateur (arbres et arbustes).
Lutte biologique : Principaux auxiliaires commercialisés : insectes parasitoïdes (Aphelinus abdominalis, Aphidius colemani, Aphidius ervi, Aphidius matricariae) et insectes prédateurs (Adalia bipunctata, Aphidoletes aphidimyza, Chrysoperla carnea, Episyrphus balteatus). Les larves des mouches Thaumatomyia spp. et Phora spp. s’attaquent aux pucerons des racines.
Pour garantir le succès du contrôle biologique, il est impératif de déterminer l’espèce de puceron présente afin d’adapter le choix de l’auxiliaire. Dans certains cas, il est nécessaire, au préalable, de lutter contre les fourmis. En effet, une association mutualiste s’est instaurée et en échange de miellat, celles-ci protègent les pucerons des parasites.
Lutte chimique : Consulter la base nationale : www.ephy.anses.fr