Botanique appliquée
L’hydrolyse des biomolécules
1. Les glandes salivaires


La salive est un liquide visqueux, incolore. Son pH (potentiel acido-réducteur) est neutre (pH=7) ou faiblement alcalin (pH aux environs de 8).
- La salive est constituée : à 95 % d’eau,
- de protéines intrinsèques fabriquées par les glandes salivaires :
- L’amylase (30% des protéines totales) : enzyme fabriquée qui permet en milieu neutre d’avoir une action sur la digestion des glucides (amidon), en cassant les chaînes d’hydrates de carbone,
- la lipase : enzyme produite, ayant une action sur la digestion des triglycérides (lipides)
- la lysozyme et les lactoperoxydases : enzymes donnant une activité antiseptique à la salive
- Les mucines donnant un rôle de gel à la salive, permettant la protection des parois et une action antimicrobienne,
La salive est indispensable à la formation du bol alimentaire durant la mastication.
2. Les sucs gastriques
Les sucs gastriques sont sécrétés dans l’estomac (contenance 1,5 L environ) qui décomposent les aliments afin de les rendre accessibles à l’absorption. Le terme « gastrique » désigne ce qui est en rapport avec l’estomac.
Les mouvements musculaires de l’estomac agitent les aliments qu’il contient. Cela facilite leur désagrégation chimique par l’action combinée de l’acide chlorhydrique et de la pepsine, une enzyme digestive.


La pepsine constitue l’enzyme actif qui hydrolyse les protéines en acides aminés.
À ces sécrétions gastriques s’ajoutent les enzymes salivaires qui ne sont pas complètement détruites par l’acidité gastrique.
Comme les enzymes gastriques ne digèrent que partiellement les aliments ingérés, la majeure partie de la digestion se fait dans l’intestin.
3. Le suc pancréatique
Le suc pancréatique contient beaucoup d’ions HCO3– ce qui permet de neutraliser le contenu gastrique. Il contient également plusieurs enzymes agissant sur les différentes composantes d’un repas :


rate = “spleen” ; voies biliaires = “bile duct”
4. Sécrétions biliaires
Les cellules du foie secrètent de la bile de façon continue. La bile est un liquide jaunâtre stocké dans la vésicule biliaire.
La bile contient de la bilirubine, des acides biliaires, du cholestérol, de la lécithine et de nombreux autres composants (HCO3– ; Phospholipides). Les acides biliaires et d’autres composants de la bile interviennent dans la digestion des graisses qui se déroule dans l’intestin grêle.
La bile agit comme un savon. Elle pour fonction de transporter jusqu’à l’intestin les produits liposolubles à éliminer après leur passage dans le foie.

La bile permet aux lipides d’être dégradés plus efficacement par les enzymes pancréatiques et d’être ainsi absorbés par la paroi intestinale.

Les sels biliaires, tout comme les phospholipides, sont dotés d’un pôle hydrophobe (lipophile) et d’un pôle hydrophile. Ce transporteur de lipides est appelé micelle. Ces micelles conduisent les lipides vers la bordure intestinale en brosse (microvillosités) où les lipides seront absorbés.
5. Absorption des nutriments et de l’eau par l’intestin
L’intestin grêle représente la première partie de nos intestins (intestins = grêle + côlon), faisant suite à l’estomac. Ce dernier, d’une longueur de 5 à 7m de long, est lui-même divisé en trois parties distinctes :
- Le duodénum, faisant 25cm
- Le jéjunum, 2,5m
- l’iléon, 3,5m

Plusieurs processus sont impliqués dans l’absorption des produits de la digestion au travers de la membrane de l’intestin grêle pour permettre aux nutriments de rejoindre le sang ou la lymphe.

Absorption de produits en solution par :
- diffusion passive et simple (fonction d’un gradient de concentration ou d’un gradient électrique)
- diffusion facilitée par des transporteurs sélectifs (fonction d’un gradient de concentration)
- absorption active nécessitant de l’énergie et de transporteurs (c’est l’heure de la sieste ; )
Absorption des produits sous forme particulaires par endocytose
Absorption de l’eau
L’apport quotidien d’eau (intrinsèque par les secrétions digestives et extrinsèque, l’eau alimentaire) représente environ 9 litres.
Son absorbtion est progressive dans l’intestin : 3-5 L dans le jéjunum, 2-4 L dans l’iléon, 1-2 L dans le colon. Cela permet de réduire les pertes fécales.
La grande majorité des substances digestibles ont été absorbées dans l’intestin grêle, seules l’eau et les matières indigestes se retrouvent à l’entrée du gros intestin. Son premier travail est de récupérer l’eau qui reste dans ces matières indigestes, puis de compacter celles-ci sous la forme de selles (fécès).
6. Les selles ou féces, bilan de santé
Egalement appelées féces, matières fécales ou excrément, les selles correspondent aux résidus indigestes des aliments que nous consommons. Elles sont constituées d’une très grande majorité d’eau (75%) tandis que le reste (25%) est un mélange de mucus, de bactéries et de débris d’aliments.
6.1. Les formes des selles

- Petites boules difficiles à expulser : constipation. Le corps n’est pas suffisamment hydraté. fibres non solubles comme des céréales ou des légumineuses en excès.
- Boudins grumeleux : Le corps n’est pas suffisamment hydraté.
- Boudins craquelés : tout est ok
- Boudins lisses : tout est ok
- Morceaux mous et lisses : ok si la personne va aux selles plusieurs fois par jour
- Selles liquides, san : s morceaux solides : Diarrhée. Le corps perd beaucoup d’eau.
- Boudins mous friables : expulsion des huiles et des graisses non digérées. Un lien avec la vésicule biliaire!,
6.2. Les couleurs des selles
Selles noires : Cette coloration témoigne de la présence de fer
Selles rouges : Cette coloration témoigne de la présence de sang frais non digéré
Selles jaunes : Cette coloration révèle une malabsorption des graisses
D’autres nuances de couleurs peuvent se manifester. Si les désordres durent plusieurs jours, en cas de doute, consulter votre médecin.
6.3. L’odeur des selles
Les selles, mêmes saines, n’ont pas une odeur agréable. L’odeur des selles est liée aux bactéries qui peuplent notre intestin. Certaines d’entre elles vont dégrader ce qui se trouve dans le côlon et générer des composés volatiles malodorants.
Si les excréments sentent vraiment mauvais, ont une odeur putride ou âcre pendant plusieurs jours, cela peut être l’indice d’une inflammation du pancréas, ou autre.
NOUS SOMMES CE QUE NOUS MANGEONS. Notre alimentation influence notre flore intestinale, le fonctionnement de notre appareil digestif, de notre état de santé globalement. L’éducation nutritionnelle et alimentaire est un levier pour garder la santé.