Mathématiques
Le processus européen depuis 1945
1. Une construction depuis plus de 50 ans
Déclaration Schuman le 9 mai 1950 ; créations de la CECA (traité de Paris, signé par les six fondateurs) en 1951, puis de la CEE (traité de Rome) en 1957 et enfin de l’UE (traité de Maastricht) en 1992.
1950 : déclaration de Robert Schuman
9 mai 1950
Au cours d’une conférence de presse au Quai d’Orsay, le ministre français des Affaires étrangères Robert Schuman prononce, une déclaration historique. Il appelle à la mise en commun des productions de charbon et d’acier de la France et de l’Allemagne, au sein d’une organisation ouverte aux autres pays d’Europe.
Son but est d’assurer une paix durable sur le continent, grâce au développement d’une solidarité de production entre la France et l’Allemagne, dans un secteur stratégique, rendant impossible tout affrontement entre ces deux pays. Cette organisation constituerait la première étape vers une fédération européenne.
Le plan proposé dans cette déclaration a été élaboré par Jean Monnet, alors commissaire général au Plan.
1951 : création de la CECA
18 avril 1951
La Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) est créée, pour une période de 50 ans, avec la signature du traité de Paris par six pays : la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et la République fédérale d’Allemagne (RFA).
1957 : création de la CEE et de l’EURATOM
25 mars 1957
Deux traités sont signés à Rome par les six pays européens ayant participé à la création de la CECA. Le premier institue la Communauté économique européenne (CEE), qui a pour but la mise en place d’un marché commun, et le second la Communauté européenne de l’énergie atomique (CEEA) dite Euratom.
À la différence du traité de la CECA, les deux traités de Rome sont conclus pour une durée illimitée.
1962 : débuts de la PAC
18 décembre 1961-14 janvier 1962
Au terme d’une négociation “marathon”, le Conseil de la Communauté économique européenne (CEE) adopte les règlements fondateurs de la politique agricole commune (PAC).
1968 : réalisation de l’Union douanière entre les Six
1er juillet 1968
Les droits de douane entre les six membres de la CEE sont totalement supprimés. Un tarif douanier commun est mis en place aux frontières extérieures de la CEE.
1973 : de l’Europe des 6 à l’Europe des 9
1er janvier 1973
Premier élargissement de la CEE avec l’adhésion du Danemark, de l’Irlande et du Royaume-Uni.
1981 : Une Europe à Dix
1er janvier 1981
Deuxième élargissement : la Grèce entre dans la CEE.
1985 : signature des accords de Schengen
14 juin 1985
La Belgique, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas et la RFA signent à Schengen des accords prévoyant la suppression progressive des frontières entre ces États et la libre circulation des personnes.
Mais la convention d’application de l’accord n’est signée que le 19 juin 1990 et n’entre finalement pas en vigueur avant le 26 mars 1995.
1986 : Europe des Douze et Acte unique
1er janvier 1986
Troisième élargissement de la CEE avec l’arrivée de l’Espagne et du Portugal.
28 février 1986
Les Douze signent, à Luxembourg et La Haye, l’Acte unique qui modifie le traité de Rome sur la CEE (9 États signent le 17, le Danemark, l’Italie et la Grèce signent le 28). Il fixe l’échéance pour la réalisation du marché intérieur unique au 31 décembre 1992. Celui-ci entre en vigueur le 1er janvier 1993.
1992 : signature du traité de Maastricht qui crée l’Union européenne
7 février 1992
À Maastricht, est signé en février le traité sur l’Union européenne. Celle-ci est constituée de 3 piliers : les Communautés (CECA, CE, CEEA), la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC), la coopération en matière de Justice et d’affaires intérieures (JAI). Par ailleurs, la CEE devient la Communauté européenne (CE).
Dans ce traité de Maastricht, une citoyenneté européenne est instituée, les pouvoirs du Parlement européen sont renforcés, et l’Union économique et monétaire (UEM) est lancée. Le traité de Maastricht entre en vigueur le 1er novembre 1993.
1995 : l’Europe des Quinze
1er janvier 1995
Quatrième élargissement avec l’entrée de l’Autriche, de la Finlande et de la Suède.
1997 : signature du traité d’Amsterdam
2 octobre 1997
Les ministres des Affaires étrangères des Quinze signent un traité qui modifie le traité sur l’Union européenne (TUE) et celui instituant la Communauté européenne (TCE). La Communauté européenne acquiert de nouveaux domaines de compétence. Le traité entre en vigueur le 1er mai 1999.
2. La zone euro
1999 : l’euro devient la monnaie unique de 11 des États membres
1er janvier 1999
Onze États forment à cette date la “zone euro” : Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et RFA. L’euro devient alors officiellement leur monnaie légale.
La Grèce les rejoindra le 1er janvier 2001, la Slovénie le 1er janvier 2007, Chypre et Malte le 1er janvier 2008, la Slovaquie le 1er janvier 2009, l’Estonie le 1er janvier 2011, la Lettonie le 1er janvier 2014 et la Lituanie le 1er janvier 2015, faisant ainsi passer à 19 le nombre de pays de la zone euro.
Les pièces et les billets en euro n’ont été mis en circulation que le 1er janvier 2002. Mais les particuliers pouvaient déjà payer leurs impôts ou émettre des chèques en euros dès 1999.
Les pièces, une face commune aux pays de la zone euro
Les faces européennes communes représentent une minuscule carte de l’Europe ainsi que les douze étoiles de l’Union européenne.
À la suite de l’élargissement en 2004, le dessin symbolisant l’Union européenne représenté sur les pièces de 10, 20 et 50 cent(ime)s et sur les pièces de 1 euro et 2 euros a été modifié et montre désormais une carte géographique de l’Europe.
Les billets, un voyage à travers l’architecture européenne
Les billets en euro n’ont pas seulement une valeur financière.
Centrée sur les époques et styles architecturaux européens, la série des billets en euro entend simultanément promouvoir, par les images de fenêtres et de portails figurant au recto, les valeurs d’ouverture et de coopération. Les ponts apparaissant au verso offrent des variations sur le thème de la communication, par exemple celle entre les peuples, en Europe comme en dehors. Chaque coupure comporte en outre une carte e l’Europe et plusieurs représentations des douze étoiles du drapeau de l’Union européenne.
3. L‘échec du projet de Constitution européenne
14-15 décembre 2001
Au Conseil européen de Laeken, les 15 chefs d’État et de gouvernement décident la création d’une Convention sur l’avenir de l’Europe pour proposer une refonte des traités en vue de les simplifier et de renforcer l’Union dans la perspective de l’élargissement. Il s’agit là d’une méthode très nouvelle, dans la mesure où les modifications de traités étaient jusqu’alors négociées au sein d’une Conférence intergouvernementale. Le débat est désormais ouvert au-delà des représentants des gouvernements européens. La Convention sera donc composée de ces derniers, mais aussi de représentants des parlements nationaux, de membres de la Commission européenne et de députés européens.
juillet 2003-octobre 2004
La Convention remet son projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe aux chefs d’État et de gouvernement qui, après négociation, signent le nouveau traité en octobre 2004 à Rome.
mai-juin 2005
Le rejet du traité par les électeurs français et néerlandais, par référendum – respectivement les 29 mai et 1er juin 2005 – signe l’arrêt de mort de la « Constitution européenne » qui n’entrera jamais en vigueur.
4. L’Europe face au Brexit
29 mars 2017
Le Royaume-Uni notifie au Conseil européen son intention de quitter l’UE, conformément à l’article 50 du TUE. Les négociations commencent le 19 juin 2017. Cela fait suite au référendum du 23 juin 2016 par lequel une majorité d’électeurs britanniques a voté en faveur de la sortie de leur pays de l’UE.
Des négociations se sont poursuivies entre le gouvernement britannique et la Commission européenne en vue d’obtenir un accord sur les modalités du divorce, jusqu’en décembre 2020.
2020 : Au Royaume-Uni, Boris Johnson signe l’accord post-Brexit
Le texte a été signé au cours d’une brève cérémonie dès mercredi matin par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et son homologue du Conseil Charles Michel. “Cela a été un long chemin. Il est temps désormais de laisser le Brexit derrière nous. Notre avenir se construit en Europe”, a déclaré la cheffe de l’exécutif européen sur Twitter. Charles Michel a salué “un accord juste et équilibré” et s’est félicité de “l’unité sans précédent” démontrée par les Vingt-Sept dans les négociations. Au 1er janvier 2021, le Royaume-Uni sort officiellement de l’Union européenne.